|
|
LLes politiques parlent à juste pitre.
*
Verbatim conversation entre deux jeunes femmes au café le Petit pot.
« Il m'a dit: Et si je te prenais sur le bureau?
J'y ai dit: Il n'est pas très solide et après j'y travaille. »
« Y m'a dit : Et sur le canapé?»
J'y ai dit pourquoi pas? »
*
Une femme qui pleure est une femme qui mouille un orifice, parfois deux, si elle n'est pas borgne.
*
La patience crépue (rumex crispus) est l'hôte d'un charançon nuisible à la rhubarbe.
*
C'est George Sand qui nous informe: « Les cochons aussi ont le mal de mer, et cette indisposition est chez eux accompagnée d’une langueur spleenétique et d’un dégoût de la vie qu’il faut combattre à tout prix. »
*
La cigogne au long bec, avec sa mine austère
Pour les enfants d'Alsace est comme une grand-mère.
*
Le passé, c'est un second cœur qui bat en nous. Georges Bataille
*
Elle vient de passer une petite langue rose entre ses dents, rangeant son tube de rouge: « C'est du Miss Coquelicot avant je mettais Rose des soupirants, c'est toujours du Lancôme. » Inquiète elle pince ses lèvres: « Il me va mieux, tu trouves pas? Bon mais c'est pas tout faut que j'y aille, j'espère qu'il aura oublié notre anniversaire de rencontre, ça me permettra de lui reprocher. »
Sa copine émerveillée : « T'es trop forte, toi! »
*
Préférons l'insouci à l'insouciance, pour une fois l'anse ne rajoute rien au panier, et, puisque Verlaine nous y incite...
*
La pudeur dans l'art est une idée qui n'a pu venir qu'à un imbécile Gustave Flaubert Cahier intime 1840
*
Aragon dans une dédicace à Étiemble : « En m'excusant pour le Frandio. »
Frandio ou le français que l'on parle à la radio mis en parallèle avec le franglais.
*
« La danse du boiteux est plus émouvante que celle de l'acrobate. » Dubuffet
*
Le cardinal Dupanloup, immortalisé par le détournement de la chanson de salle de garde Bali Balo,
s'opposa à l'entrée d'Émile Littré, lexicographe émérite. Quand ce dernier, malgré la virulente campagne du prélat contre ce mécréant positiviste, fut élu en 1873 Dupanloup démissionna.
*
Pourquoi les mathématiques échappent-elles à la curiosité de Bouvard et Pécuchet ?
*
Pour échapper à l'emprise paternelle et à l'entreprise familiale de restauration de tapisseries, Louise Bourgeois entra à la Sorbonne en 1932 pour étudier les mathématiques, où elle trouva « paix et confiance. »
Selon un grand mathématicien dans cette discipline il n'y a pas de place pour l'autorité : c'est celui qui a fait la bonne démonstration qui a raison.
*
Tous les ans, le même crocus , ou son voisin s'obstine à être la première fleur du jardin. On a les fiertés qu'on peut.
*
Après avoir lu Le voyageur de la Toussaint de Simenon on ne se promène plus à La Rochelle de la même façon, l'espace en est imprégné comme Illiers du Combray de Proust.
*
En attendant l'heure d'entrer au collège Flaubert buvait des petits verres de rhum, de kirsch ou d'anisette. Il attachera aussi, des souvenirs charmants aux petits verres de rhum qu'il prenait avec Louis Fessard, son maître de natation.
*
Une cabale a contribué à l'échec du Pelleas et Mélisande de Debussy. Le soir de la première on distribuait à l'entrée l'article de Maeterlinck où il reniait son œuvre; il était furieux de voir le rôle de Mélisande promis à sa compagne Georgette Leblanc ait été confié à Mary Garden.L'homophonie approximative à la mode :Pédéraste et Médisante .
*
Zola zézayait.